Monday, January 02, 2006

Le pouvoir par la corruption, selon Hubert Védrine

Quelle est la source du pouvoir monarchique du président de la cinquième république? La constitution? Son autorité politique? Non, son pouvoir c'est la soupe! C'est le pouvoir de nommer les amis serviles aux postes convoités. Ecoutons un fidèle parmi les fidèles:

«Le nombre de nominations à faire se réduisait de jour en jour. Ceux qui aspiraient à un poste commençaient à se tourner vers les successeurs potentiels et ceux qu'il avait déjà nommés se dépêchaient de montrer qu'ils étaient indépendants.» Hubert Védrine, secrétaire général de l'Elysée de 1991 à 1995 (Libération, 2005/01/02).

Encore une preuve du caractère d'Ancien Régime de la République française avec ce pouvoir de nomination comme un cancer généralisé, s'étendant à une liste interminables de fonctions métastasées... Il est manifestement impossible au président d'avoir la moindre idée des problèmes ou des qualités des candidats - tout se ramène à des combats d'écuries. Evidemment, aucun contre-pouvoir, aucune "confirmation" à l'américaine.

Il s'agit simplement de fabriquer des esclaves. Reconnaissons que dix ans plus tard, à défaut de la France, la Cour se porte bien.

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